L'Indicible
25 avril 2005
 

Évidemment écrire qu’est-ce que cela veut dire c’est comme mourir, ils disent, parce que quand on écrit lorsqu’on écrit, évidemment on ne vit plus c’est comme boire ou bien
Et puis demain je l’appelle oui de temps en temps je l’appelle l’homme de mes fantasmes et non ce n' est pas toi enfin des fois mais surtout lui ( parenthèse )
Bon je délire, je déchire, oui c’est une jeu foireux avec les mots , c’est pour perdre les lecteurs parce que les lecteurs on croit qu’ils nous aiment mais en fait ils ……….. plein de petits points à l’infini c’est pour mourir oui c’est desperado parce que Eva est venue, elle était à Valparaiso et puis elle déboule sans prévenir, c’était une autre parenthèse, c’est pour cela que je veux l’appeler pour qu’il me dise que je ne suis pas folle enfin juste un peu folle de lui et j’adore quand il calls me again, là je sais que nous sommes liés, le long fleuve amour coule de moi à lui et dans l’autre sens il se lâche il dit différent et je l’adore, l’homme.
Et puis tous ces miroirs ces renvoiements de nous-mêmes on s’y perd et se perd.

et allez lire terres des femmes, ( voir liens ) elle se donne à vous dans les pierres encre, on se donne toujours dans la pierre et dans l'encre, le s femmes se donnent toujours jusqu'au bout.

et lisez au fil de soi, aussi dans liens et puis surtout lisez ahosera, je la lis toujours , lit de tout, parce que toi, n'oubliez pas Stéphane Méliade et les autres

et le Vitriol et sa naissance des oiseaux à ne pas manquer

Pendant que Annie nous honore des livres de sa bibliothèque, les lettres et les tîtres défilent.

merci.

et demain tu seras là

pour moi

parce que le soir, je n'ai pas envie de dormir, parce que des filmaments m'enroulent et que tes lèvres sont si bleues.

 
18 avril 2005
 

Je ne comprenais pas, je suis de celles qui ne comprennent pas et tu touches ma cuisse ma hanche, je sens tes doigts sous mon jean, alentour ils parlent ils disent je n’écoute rien, je sens juste tes doigts sur les coutures du pantalon et quand il me dit qu'il est amoureux je m’effondre.

 
08 avril 2005
 

Respire

Le corps haché fragmenté fissuré déguisé camouflé
Inventé magnifié désolé
Apparences dehors, hors les murs les fils barbelés
Le corps lié à la machine
Branché débranché
Fissuré hachuré fragmenté
Peint sculpté recréé
Divisé
En morceaux

Mort
Encore vivant en vie en sève
montante
Eclipsé
Désossé
Désespéré
Le corps
Vieilli cassé brisé étendu sur le sol
Malade hagard sans visage
Sans amour
Sans liberté
Sans sang
Les veines les muscles les organes
Les lèvres les joues
Le cou
Le dos
Les mains à plat
L’enfant crie
L’autre envoie des bisous doux
On se touche se cache

Et entre deux portes nos mains
Les corps
Attraction division répulsion
Tout s’entremêle
Désespoir violence
Force et feu
Eau air touchez terre
Respire
Chair organique
Tu gardes le contrôle l’apparence l’air de rien
Et dedans
Siècle de barbarie tyrannie
Torture
Pouvoir
Corps infidèle
Le corps abîmé (abîmes) blessé détruit
Le corps amoureux en amour
Lèvres offertes données abandonnées déjà données prises violées volées
en attente
corps masqués démasqués artifices artificiels
le corps prisonnier
les émotions les silences
tant de souffrance absence
le corps en transe
oublié abandonné
en vie
déchiqueté
désolé
oublié
mort
torturé
tu voulais
tu disais
c’était
tu aimais
je t’aime
épuré
respire
chante
crie
jouis
nu
ailleurs

 
07 avril 2005
 

time fades away

Au théâtre les fauteuils sont rouges, je cale contre le mur, je regarde la poésie déclamée comme aujourd’hui, les voix montent vers le ciel, sur le fauteuil rouge je t’écris un mot:" appelle moi, call me" et puis j’attends que tout finisse il n’y en a pas pour longtemps l’ambiance rouge les sons montent et descendent tu joues avec les voix.
A la mine tout est noir charbon noir, les poumons profonds noirs encrassés à mourir, le sang gicle hémorragique, coulées limbiques, rouge noir, pas d’air j’étouffe je ne peux plus respirer sans air, besoin d’air marcher dans les rues chanter du bas aux aigus je saute le mi toujours je saute le mi, je ne fais pas exprès je saute le mi, elle me le dit chaque fois.
Rouge et jaune j’éclipse, les buissons or, le jaune fane, pas à pas je te suis, tu joues avec mon cœur et ne connais plus les règles,les règles que l’on joue à deux, qui gagne et qui perd, je ne voulais pas jouer pas de règle juste la liberté du moment, au bar nos genoux cognent , le temps pas de temps no time time fades away.

 



  pages, feuilles au vent, archives,


  missives, mots, mails,