L'Indicible
26 décembre 2003
 

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Posts aléatoires

 
24 décembre 2003
 

monter les voiles

J’ai trop bu dans une party drink, avec Lucie; on danse parmi les anglais coincés, on rigole et s’amuse , un homosexuel me dit que je suis une femme fatale mais pas pour lui , il ne veut pas, il résiste à l'amour , Lucie me dit d'arrêter de penser à lui, je le veux bien mais n’y arrive pas, pourtant il part très loin dans ma mémoire, très loin mais toujours présent, et aujourd’hui j’ai pleuré tout l’après midi, j’ai pleuré pour la mer et pour lui et lui c’est différent et il n’est plus là, plus jamais là . Je dois aller au fond du puits de toutes ces émotions qui me ravagent, chavirent encore et toujours et aller au fond et remonter et ceux qui lisent comprennent s’ils veulent ils font comme moi ils chavirent et remontent la voile, suivent le vent, toujours suivre le vent .

J'ai mal à la tête , je croyais ne pas avoir posté cette nuit, ah l'alcool et suis surprise de trouver ce post , bigre cela fait peur .
Je reçois des cartes pour Noël et une de Montréal, grande douceur en dedans et je réponds par mail, c'est plus rapide et plus facile.
Joyeux Noël à ceux que j'aime absolument, que j'aime lire souvent : Annie the best, la douce, la tendre, la soeur, l'amie du pays blanc, Eric, Marie, Ophélia, Paprika ( alors Paprika tu lis ou tu ne lis pas les carnets rouges? ), et Manuel. Et je n'oublie pas les lecteurs de ces pages. Et je cours vite magasiner, il est temps, l'ange lumière va venir.

 
22 décembre 2003
 

Liaisons dangereuses

Je laisse les bambous, emmène l’état de grâce quand parfois le geste fut parfait , j’abandonne encres et gouaches, je laisse elle dans son atelier, on a peint, mangé, bu du vin mousseux (les artistes sont fauchés) et parlé de peinture et d’amour, d’hommes et d’art et d’enfants, j’ai touché le flamboyant de ses cheveux, j’ai caressé son bras, je voulais lui raconter ma liaison dangereuse, ils furent sûrement amants et les mots chaque fois se figeaient près des lèvres, je n’arrive pas à parler de lui à elle, la seule qui le connaît, les mots coincent et dérapent sur l’art, les peintres, les artistes anciens ou modernes; les hommes, les relations tout y passe, j’ai peur de savoir, d ‘apprendre ce que je sais déjà et je laisse son mystère me creuser en dedans. J’aurais pu inventer n’importe quel prétexte pour être dans sa ville, je serais venue juste pour l’art et pour cet autre que j’aime bien et tout cela aurait pu être vrai mais jamais je n’aurais pu dissimuler mes mains qui tremblent, mes lèvres chavirées et ma voix chevrotante et comment je rentre dans les murs et bouscule les choses et les affaires, aux autres je peux dissimuler mais à lui, jamais, et avec mon regard jamais je ne pourrais cacher l’effet qu’il me fait. Je traverse le froid blanc de neige fondue et m’habitue toujours difficilement à pénétrer la maison froide, j’allume le feu, je réponds au téléphone et encore Antigone qui regrette son nouveau plan, je viens juste de changer les billets de train. Marie dans les carnets rouges (suivre liens) me motive pour écrire chaque jour

 
21 décembre 2003
 

C'est un engagement

Un engagement et là j’ai envie de m’engager parce que c’est un de mes rêves secrets, travailler avec elles, au milieu du monde dans la rue, sous la pluie et même dans la boue, et aussi dans la chaleur d’un soleil d’hiver sur le visage; dans le vert, le brun , le roux , par tous les temps, partout, au milieu des cadeaux de Noël,( trop déprimante la consommation ridicule à outrance), alors je suis différente, elles sont différentes et fières parce que ce qu’elles font , c’est beau , magique , puissant et nouveau et je réalise mon rêve fou, ( désolée de ne pas être plus précise, mais je ne tiens pas être reconnue, enfin pas déjà ). Et toutes ces femmes sont belles et merveilleuses , absolument.
Je suis revenue, allume le feu , des messages sur le répondeur, il n'a pas pas appelé , toujours j'espère sans espérer mais j'espère quand même , il n'a pas appelé, il me l'a dit, il préfère que les femmes appellent, je ne l'appelle pas.

 
20 décembre 2003
 

Tu es où

La journée rapide, file sous la pluie dans le brouillard et la brume, sur la route je veux voir Adrianna, je dois trouver où elle vit maintenant je traverse les bois les pieds trempés les cheveux mouillés, pleine de boue j’arrive chez elle, et j’ai déjà deux journées dans ma journée, il est juste midi alors là j’ai ma troisième journée, là je suis au bout du monde et près du cœur Adrianna, c’est une sœur, on a vécu la mort presque au même moment, on ne parle pas la même langue mais on se comprend, c’est juste simple comme cela, avec elle je pleure, non je ne pleure pas, il a fallu de peu, mais on rit on parle nos langages et on rit, je raconte la dernière d’Antigone, et puis comment tout cela m’arrange d’échapper à Noël, et Adrianna adore Antigone, elle veut qu’elle vienne ici, qu’elle dorme ici et les enfants aussi veulent Antigone et je sais que c’est rare des connexions pareilles, et elle veut se marier, pour les papiers elle me demande si c’est un bon garçon, je ne le connais pas, ne lui ai jamais parlé « he is in my heart » et je comprends un garçon dans le cœur, tu vis avec cela chaque jour, chaque moment, chaque seconde, tu t’endors et te réveilles avec le garçon dans le cœur je ne l’ai vu que quelque fois, je lui dis tu pourras toujours le quitter si ce n’est pas un bon garçon and she is involved, she loves him Adrianna parle l’anglais de l’Amérique du sud et je parle de Raphaël, il n’est sûrement pas un bon garçon mais il me plaît beaucoup trop, alors je comprends je connais le cœur renversé les yeux qui brillent la voix qui tremble et lui le seul dans toute ma vie, le seul avec qui je me tais comme cela, comme s’il a quelque chose à m’apprendre et pourtant ce n’est pas un ange et il me renverse trop, bouleverse trop et je reparle de lui, je suis possédée et pendant ce temps-là j’envoie des messages sur le portable de Lucie et juste sa voix charmante, my dear, parfois je crois que tu me lis et c’est bien tu connais mille fois plus de choses que mes divagations sur l’internet et j’ai acheté du vin bon et un cadeau pour D ; et tu ne réponds pas, il n’y a pas le tu es où et moi qui réponds : à la gare, dans le train, sur la route, dans la rue, chez machin, dans une de ses villes ou villages du monde, au boulot (j’ai oublié d’éteindre le portable), à la bibliothèque, dans la voiture et à la maison, toujours elle dit quand elle appelle « tu es où » , j’espère que tu n’es pas dans le fossé, ma douce.

 
19 décembre 2003
 

Et toujours l'impermanence

Je rentre, la tête pleine de mots, de non-dits, de rêves, B. n'est pas pas venue, je voulais parler avec elle de Raphaël, ("quatre consonnes et trois voyelles", c'est le prénom de Raphaël, merci Carla Bruni, j'ai trouvé son pseudo) à la télé la fin d'Amélie Poulain, la musique, je me souviens on l'avait vu ensemble avec Lui, c'était une autre époque comme une autre vie. Je suis définitivement différente. Et Antigone, l'imprévisible change les plans pour Noël, alors pourquoi pas, je ne sais pas ce que je vais ou veux faire, cela m'est égal, je suis attendue mais sans Antigone je ne sais pas si j'ai envie de jouer à Noël.

B. n'est pas venue, je l'appellerai demain et peut-être j'arriverai à lui parler de Raphaël. Je voulais écrire sans plus jamais parler de lui, l'enterrer dans un fossé, l'enfermer à clé dans un placard et c'est raté, dans la même journée dix fois je le meurs et dix fois le ressucite; heureusement ce week end le "projet", un vrai défi, un rendez-vous avec moi-même et si je réussis, ma vie changera.
Et je découvre "les elles", un groupe de filles, histoire à suivre.

 
16 décembre 2003
 

Duel bleu

Les bains de bleu, les seins lune
Dans le bleu écho, dansent nos corps
Bleu profond, mots suspension
Intense la transe, j’épuise
En apesanteur d’un bleu cruel
Corps à corps abandonnés
Bleu rupture vire au noir
Sauvage à l’intérieur
Mythique dehors
Indécence du corps en flamme
Bleu supplice
Corps limite
Bleu ultime
Cri fou, flou
A découvert, nue
Bleu sacré

 
15 décembre 2003
 

Just le fun

Une bonne journée en plein dans le vent à toi, et dans une bonne journée il y a toujours (souvent) quelque chose de dur ( parce que comme disait une prof de français on dit dur pour les tables (ah bon !)), de difficile ; je sais, je le comprends tout le temps à mes dépends que je comprends toujours, souvent , quelquefois, parfois , enfin plus que la normale les morts ( entre parenthèse très importante parce que lapsus , j’ai écrit morts au pluriel et non pas mots ), c’est juste pour préciser pour ceux qui suivent un ou deux, cela n’est pas grave, important , je m’amuse d’une manière différente, ouh là là j’y arrive , il y a juste le fun d’aller là où on veut aller et essayer malgré l'adversité , avec l’adversité.
et plus on écrit sur Internet avec une majuscule, moins les gens lisent , c'est trop le fun, tu peux délirer , dire n'importe quoi et personne lit et toi t'écris, c'est très important d'écrire, juste pour le fun.
Et les gens qui lisent , écrivez juste pour le fun sur l'Internet, c'est un grand espace, amusez-vous.
et reste l'amour, le long fleuve qui court en nous, c'est bon, il y a ceux qui aiment et ceux qui n'aiment pas ou n'arrivent pas à aimer, c'est vraiment dommage pou eux et je laisse couler le long fleuve et c'est bon, grand et pour longtemps, presque toujours..

 
11 décembre 2003
 

Orchidées dans les rues de Séville

Je retourne rue de l’écharpe, l'interminable écharpe de soie rouge, je marche dans les plis baignés de brume, je ne redoute rien, je suis femme au bûcher, folle et entière, je ne joue pas, sentiments nobles et puissants, tu prends ma main, caresses légèrement mes cheveux, je souris, nos corps se frôlent encore, je brûle dedans et dehors et déjà tu m’entraînes dans le mouvement insolent de tes bras, j’invente le bleu qui coule doux en nous, je séduis l’instant, j’infinis le moment, je chante ton prénom litanie en or magnétique. Le fil du téléphone m’appelle, c’est elle la Yougoslave, l’Africaine, elle son accent chaleureux, avec elle je remonte au-dessus du fleuve, au-dessus des nuages, le rêve flotte, orchidées pour un Chinois dans les rues de Séville, l’enfant de l’Amour est parti enroulé dans le rond jaune de la lune. et l’autre m’aspire dans son impénétrable mystère..

 
09 décembre 2003
 

Illusion

Filigrane autour d’un amour idéalisé, autour de l’illusion, dans la nuit j’ai vu le sombre de l’homme, dans la nuit j’ai touché le dur dans toutes ses apparences, joyau de velours et cynisme destructeur, le tout s’ accompagne, le tout m’accompagne, m’escorte, me suit et je reviens à l’origine, au commencement je reviens là et je tremble, je renverse le chaudron , je suis différente.Et dans ses bras immenses goélands au bleu dense, je danse, je touche le blanc, le vide, le trou noir et dans ses bras je ne pense pas et dans les bras il ne pense pas. Et le cœur des femmes plie, se plie, s’emballe pour du bleu.

 
08 décembre 2003
 

Je reviens

Et c'est bon, les garçons parlent, j'ai vécu tant de coïncidences, j'ai vu la neige, la montagne, j'ai rencontré des gens tellement émouvants, je suis encore toute bouleversée, et tant de choses, tant de proses cachées dans les carnets secrets, c'est la vie, j'ai eu ce bonheur absolu de connaître, de vivre avec cet homme extraordinaire et de pleurer encore dans une fenêtre ouverte sur le monde, la vie et grâce à lui, je vais loin et grâce à elle née ce jour, comme Camille Claudel, je vais très loin, très, très loin.
Et ce soir on se retrouve, immense moment de bonheur, on fait la fête, on mange et boit du vin, un peu trop, c'est si bon de se serrer encore dans les bras longtemps, demain on ne sait pas qui va partir ou revenir.

 
03 décembre 2003
 

Je dis oui pour la mer

Je pleure avec la mer, je pleure dans la mer, larmes anciennes, tellement longues à venir, douces et bénéfiques, elles devaient naître et mourir ces larmes-là. Je mange des moules avec des frites et de la salade, et je ris , il m'invite chez lui sur son île et je dis oui, oui pour la mer, marcher sur le sable, je dis oui pour respirer l'ïode, je dis oui pour le retrouver lui sur une île proche de ses îles, proche de lui, je dis oui pour le vent qui chavire le corps. pour la douceur de vivre près de lui qui est si loin et je dis oui pour toujours laisser couler le grand fleuve Amour en dedans. je dis oui pour la mer.
et toute cette pluie , cette humidité partout, toute cette eau génératices des émotions.

 
02 décembre 2003
 

Abécédaire


Amour, Art
Baisers
Caresses
Désir
Ephémère
Folie
Grandir
Héros (" you can be a héro, just for one day", chanson de Bowie David, chanson qui nous allait, que l’on aimait)
Illumination
Joie
Kama-sutra
Larmes
Mourir
Naissance
Orgasme
Plasir
Questions
Réponses
Silence
Tendresse
Union
Vents
Water
Xi Jiang( fleuve de la Chine méridionale )
Yourte
Zèle
Je m'amuse. Et comme cela, je ne dis pas tout.

 



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