L'Indicible
31 juillet 2004
 

Blues

Il n’y a plus d’eau, plus de mer, la peau s’est éteinte à l’amer du rire, la page dévie solitaire envolée dans l’azur incertain.
Demeurent les étoiles les astres bleuis, leurs mystères à peine dévoilés,les hommes scrutent le ciel depuis cette nuit du temps en toute humilité et respect infini de ce qui dépasse.
. Je dors dans l’insoluble poussière, les bras dans les vides profonds.
Et les pans de lumières sur nos corps absents, tout va de travers, la tête à l’envers, on marchait nu-pieds dans les rues sur la tête, on marche nu-pieds sans se rencontrer.
C’est peut-être une chance toutes ces horreurs, les flammes dansent sur son corps, brasier de nos douleurs et le cœur on le changera en entier, tu veux voir les poissons ?
Tout compris, rien appris, on devra tout recommencer.
Pièces éparses sur un sol tremblant, restent le tapis volant au dessus du Groenland , la grande muraille, les ponts et les tours , nos cheveux comme des pinceaux , des sourires parchemins et un nouveau carnet venu avec le thé let les hommes bleus.
Le désert s’étend ; à l’avant de la voiture, il pleure, ses larmes sont les miennes.
A l’arrachée sauvage renaît la source, un violoncelle nu, la kora fête un amour stellaire.

 
05 juillet 2004
 

Le fleuve

Il revient impétueux, fougueux il revient je mets des milliers de kilomètres doux comme des nuages, je voyage près du jeune homme qui emporte dans ses bagages des haricots verts du jardin pour faire plaisir à sa blonde.
Lui revient comme un fleuve, elle me demande de choisir et m'entraîne où elle veut, au bord de son fleuve, elle me donne sept coeurs, des pétales de rose, les pose devant le clavier et je cherche les accents, je cherche le mouvement des mots au bord du Saint-Laurent, il entrera dans la légende, c'est au-delà de la séduction, c'est loin des corps et du désir, et dans le matin je peux sentir la mer, c'est parce que le fleuve est salé, dit-elle.
Je suis sous influence.

 



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