Hier soir j’écrivais (sans poster) de ma difficulté à écrire ici alors que sur le papier, les mots coulent et je ne me pose pas ce genre de question, c’est la faute au lecteur, l’énigmatique lecteur et mon rapport encore mystérieux avec cela, j’aime être lue mais ce que j’en attends …………
Et Frida est arrivée sous la forme d’une vidéo, Frida Kahlo, la belle, sensible, incomparable, passionnée, passionnante, fascinante, amoureuse, une grande amoureuse comme j’aime, Frida me touche profondément, ses peintures, ses couleurs douleurs, ses mots, sa force bouleversante, sa vitalité exceptionnelle.
Hier soir c’était le Mexique sans la tequila et les tortillas, juste avec Frida et nous mangeâmes des pâtes.
Je copie pour vous une chanson en espagnol.
La Llorona
Todos me dicen el negro.Llorona.
Negro pero cariñoso.
Yo soy como el chile verde. Llorona
Picante pero sabroso.
Ay de mi. Llorona, Llorona.
Llorona, llievame al rio.
Tapame con tu reboso. Llorona
Porque me muere de frio
Si porque te quiero quieres. Llorona
Si ya te he dado la vida. Llorona
Qué mas quieres ?
Quieres mas ?
C’est laborieux, il y a ces accents que je ne sais pas faire sur les a ou o et le point d’interrogation inversé, que les puristes de la langue m’excusent.
Frida chante la Llorona quand elle arrive sur un lit à l'exposition des ses tableaux, magnifiquement belle et souffrant atrocement pendant que Diego Rivera raconte Frida, leur rencontre, son talent à la foule réunie autour de ses oeuvres.
Je veux transformer l’aspect extérieur de ce journal, je veux changer les couleurs, quelque chose de plus fluide, de plus vivant, pour le moment, page blanche juste les mots.
Sous ma peau, il y a tant de chansons pour lui, sous ma peau, il y a mon coeur indomptable.
un coup de coeur, c'est comme tomber amoureux ( dans l'amour, tu tombes c'est quand l'autre rompt, alors là t'es vraiment tombée amoureuse ), un coup de foudre, du coeur, dans le coeur, le ruisselet "Sur mon épaule chaque jour vient se poser le manque, un oiseau sombre aux reflets changeants. Il attend que perle une larme pour l'aspirer sur ma joue, il lui arrive de la piquer impatiemment d'un bec rageur et de planter ses serres cruelles dans ma chair.
Sur l'autre épaule je porte l'oiseau Rouge Sang, celui qui vient se nicher au plus près de mon cou. Au matin il m'offre une perle sucrée qui fond lentement sur ma langue au long du jour. Il est l'oiseau de ses mots, de son visage vu et souvenu, de sa voix et de ses gestes, de ses mains sur moi et de son regard.
J'accueille pareillement les deux oiseaux car je sais qu'ils ont passé la nuit dans le sombre feuillage calamistré, je sais qu'ils sont nés de l'amour que j'ai pour l'arbre."Et je ne mets pas lien, allez voir dans les moteurs de recherche et tapez le ruisselet. Il y a trop de mouvements chez moi, je ne peux pas tout faire. Je placerai le ruisselet vite dans les favoris, prochainement avec les autres au doux, mes coups de coeur. et voilà le ruisselet href="http://www.u-blog.net/Llunet/"
Près de la fenêtre, l’amaryllis, ses quatre fleurs rouges en bouton au bout de la grosse tige ronde , bientôt elles vont s’ouvrir semblables aux fleurs de lis et étonnamment grandes, splendeur dans l’hiver, pendant ce temps la rose de Noël devant la porte commence à s’épanouir , il pleut encore, la terre trempée, chemins inondés, avec G. on range les compact disques et les guitares, on cherche la clé introuvable et elle porte une nouvelle jupe chaque jour et elle dessine avec l’or bleu et l’argent, son journal est une œuvre d’art, un voyage dans le monde au milieu des étoiles et des chants indiens, elle inscrit, peint, cire et dévoile..
Je le regarde avancer dans la rue, se balancer, chalouper, ses grands pas sous la pluie, cheveux et sourire mouillés, je le regarde et l’attends derrière la fenêtre, mon souffle se perd au bord de la ligne…et je sors le carnet aux feuilles blanches sans lignes, du bleu plein les mains, je dépose un galet au bord de ses lèvres et glisse sur la terre encore auprès de lui. et elle écrit " c'est comme un arc en ciel " sur le mur.
J'ai mal en moi, j'ai mal en lui, elle, elle est merveilleuse , sa voix est magnifique.
du rouge pour sa jupe mouvante alentour ses cheveux cuivre de la terre, sa voix qui vient du ventre passe par le cœur s’élève au ciel et dans leurs yeux, ils sont conquis, sourires , on retombe en enfance, en tendre adolescence, on retombe là où on était quand tout a commencé. Ils vont jouer les guitares et toutes les flûtes, le penny whistle en métal et celles en bambou, en roseau ausssi, ils vont jouer tard dans la nuit et j'irai dormir, peut-être je l'oublierai.
Les chambres d’écriture, les chambres où l’on vit une nuit, deux nuits, une vie, ces chambres-là , elles sont magiques, impossibles à dormir, chambres de l 'amour et du désamour , les lieux où l’on dort où l’on vit la nuit, les lits, les draps, les oreillers et ses bras sur moi la nuit, sources d‘écriture, chaque chambre est différente , s’assemble se désassemble , parfois aussi vite, la nuit dans les plis, dans les cris , dans la vie.
Une chance sur mille que l'on se voit aujourd'hui, une chance sur deux, une chance sur zéro, mon coeur va exploser.
Je sors les pinceaux, du papier dessin à grains et les peintures, je me donne une période peinture, je peins l’homme nu de dos, il part. je peins les bambous en bleu, en vert, en rose, je barbouille,j’ai acheté plein de papier hier et j’écoute la musique, j’hiberne, le châtaignier pétarade dans le poêle.
J’hésite, écrire encore écrire, et cette chanson un flot de souvenirs et un week end mémorable , la danse, mouvement poétique, le froid, les rivières pleines d’eau, et je danse, on danse à deux, à plusieures, une chanson sur les lèvres, je chante "jamais je ne t’oublierai" sensualité éblouissante, je m’éblouis toute seule et je n'oublie jamais et c’est sublime et je dis à elle et à lui , "c’est plus sensuel qu’un amant" et lui savait que j’allais dire cela, il me surprendra toujours et une soirée dans une famille mi-italienne mi-reste du monde où je suis soignée par des femmes captivantes aux prénoms de roman, avec C. on petit déjeune dans un bar où les enfants vont chercher les croissants pendant que le père prépare ses tubes de peinture, cela lui donne envie de faire des enfants, oui une flopée d’enfants et toi tu presses des tubes de couleur et tu danses et elles, elles chantent.
Pluie triste, le bois sans toi, je te bois, tu me manques, tu manques, I miss you , so long , time fades away, lèvres au cœur, doigts fous, femme coquelicot, femme enfant , robes rouges et ocres longues, pieds déchirés , sang partout , cheveux mêlés, sales, noirs mouillés au vent , lèvres brûlées, regard transperçant les yeux, échappée de mots, de cris, chemins trempés, glissants, peaux lacérées, craquelées, écrire avec les doigts noirs sans ongles écrire dans la boue, des signes, le corps à plat sur la terre , se rouler dedans, dans le corps de la terre, manger la terre, faim immense, se regarder dans l’autre regard, faim, faim , hurler avec les loups, courir, courir, se battre quand l’ennui, fièvres complices, rire, des couleurs avec les fleurs, l’amarante, la garance rouge voyageuse, le tilleul, l’achillée, et la pelure des oignons plein les mains, ne jamais savoir demain.
Mignonnes quand lavées au ruisseau clair, boire l’eau,mélanger l’argile et peindre les mains les visages e t les corps, toucher, se regarder dans le reflet de l’autre dans l’eau, l’une va mourir et l’autre aussi, enluminures pour fleurs, mosaïques, et céramiques, se consoler, se séparer, l’une disparaît et l’autre aussi.
Vins aux épices à pleine goulée, corps écartelés entre ciel et terre, sculpter le bois et la pierre, les sirènes, le chat et le tigre félins bruns, reins contre reins, dormir sur la lune tout près des étoiles Rigel, Beltegeuse , faire des vœux pour les siècles à venir, caresser les seins et les galets,
Jouer, danser dans les voiles, les papillons dorés , et les lignes dans ta main , la tête et le cœur, le cœur bat très vite , les mains s’accrochent aux bras ,
Liées
Les pieds dévalent collines et montagnes, l’une tombe l’autre pas, la regarder pâle sur le sol jambes pliées visage renversé, un baiser doucement lent sur ses lèvres sous un soleil rose, derrière les pyramides, se souvenir du désert.
S’engager et résister longs doigts teints.
Invisible lumière mystérieuse et tout se joue dedans dans le secret de pas absents, insaisissable errance dans des herbes, hautes, jaunes et folles , sous l’avalanche des eaux du ciel .
Sourire ses lèvres.
I miss you .
Et je jette encore au fleuve mes mots, mes chimères, lui les ramasse et les colle sur des grands panneaux, des bâches volantes, il les macule d’un rouge sang, il me déchire encore en dedans et l’abîme de ses bras ne pardonne pas.
Ivre je m’enfonce dans la nuit, je perds tous mes repères, je glisse dans la mer et te laisse revenir toi, la vague est douloureuse et je coule au profond du corps, l’amour avec toi, la musique avec toi, la mer avec toi cela me manquera toujours et les mots pour l’écrire n’auront jamais la force lumineuse de tes yeux, la chaleur toute puissante de ton corps, la vague est douloureuse et j’échoue sur une plage inconnue, j’échoue là où tu n’existes plus.
Une histoire d’amour s ’achève, lucidité, elle a à peine commencé.
Je voulais l’aimer et puis je le déteste, c’est le même mouvement, je marche dans le jour comme s’il n’existe pas n’a jamais existé et avec mon ange je rentre du bois, on a chaud, le bois chauffe trois fois et on va à la ville, je l’invite au restaurant vietnamien il me raconte ses projets, on parle sur l’amour, le désir, avec lui je fais les soldes, il choisit presque mes chaussures, je voulais un manteau chaud pour l’hiver, il m'influence, je repars avec une longue veste pleine de trous, et dans le soir sous la pluie froide je pars et lui s’en va vers sa vie.
Je rentre, il fait froid, il pleut, il est tard, je veux renoncer au garçon qui aime tant les femmes, son visage d’adolescent dans l’amour me hante.
Ses yeux devenus noirs, il touche mes cheveux , mon visage sur sa poitrine, j’entoure sa taille, il dit:"je ne veux pas", son regard est triste, il ne sourit plus, son regard est noir, ténèbres et m’effraie un peu.
La pluie tombe folle sur la terre, je veux me noyer,quand je sors je monte la musique fort ( la rue ketanou )." c'est pas nous qui sommes à la rue, c'est la rue qu'est à nous" et je cueille l’eau du ciel pour arroser les plantes envahies par la poussière, l’amaryllis offerte par Y m’attend sur la table et je rentre les jacinthes comme Annie pour les voir pousser beaucoup plus vite, mes favorites dans l’hiver, m’enivrer de leur parfum, sortir de l’insondable .
"L’esprit des profondeurs est impérissable, on l’appelle la Femelle mystérieuse" Tao Te King
Et des hommes comme cela pénètrent nos vies corps, des hommes laissent des traces indéchiffrables, coulées de désir et dans le matin remonter le pont, les trains et couvrir de baisers les larmes d’une fille qui retourne dans un endroit où il ne fait pas toujours bon vivre, accueillir tous ses mots, véritables maux, cadeaux de Noël sans papiers dorés ni rubans décorés, juste des pleurs des larmes qui coulent pour les envelopper, et ce cadeau-là reste le plus beau, le plus inattendu, incroyable aussi et se souvenir que "la vraie vie est ailleurs" et se battre encore pour elle cette année, se battre plus fort, se battre beaucoup plus fort et ne pas dormir dans les peintures de Zao Wou Ki et surtout croire en ce qui me dépasse, me laisse sur place le sourire aux lèvres et revenir dans la maison froide chaude de musique et de présences aussi , l’évier déborde et le linge aussi et lire sur l’internet ce qui se passe in the virtual world, et beaucoup trop de mots, nausée, rechercher l’ultime, l’unique mot, le mot impossible que personne n’écrit et serrer très fort dans les bras tous ceux que j’aime ici et ailleurs, un grand corps enlacé de toutes nos peaux, de tous nos cœurs sous la lune pleine.