L'Indicible
27 août 2003
 

Le 27 août, j’ai le blues, je voyage dans le temps, je visualise une cassette vieille de 13 ans, je vois les sourires, les corps, j’entends les voix, les chants, les musiques, je vis les failles, les faiblesses, le temps d’avant, les arbres sont jeunes, les enfants sont petits.
Aujourd’hui 27 août, le cactus dont j’ignore le nom a fleuri, la fleur rose déjà s’est refermée, sa floraison est achevée, j’ai failli la rater.
Aujourd’hui, 27 août je reçois des mails en pagaille, des mails indésirables et j’apprends que des mails sont envoyés avec mon nom, je ne sais pas stopper l’infernale machine.
Le 27 août, j’écris encore ici, laisser une trace de ce 27 août, je suis allée très loin dans le temps d’avant, ai du mal à revenir aujourd’hui, pendant, maintenant.

Et George Sand disait à Alfred de Musset : « je ne pouvais pas partir sans t’avoir vu »

 
23 août 2003
 

je trouve un livre, j'ouvre une page et j'aime :

Vous embrasser fut si doux
Qu'une rose tombe encore
Peu à peu dans la neige

Ce livre de perles a pour nom Les tributaires du vent, de Régine Foloppe Ganne.
Je retourne à la mer, je retourne ailleurs, je fuis, drôle d'errance, j'ai mal en dedans, je l'appelle.

 
17 août 2003
 

Il y a toujours

Un nouveau site au bord de la mer, dans le bleu du ciel, de nouveaux mots pour une rupture dans l’été, des gouttes d’eau sur la terre, des larmes qui mouillent la terre, des larmes caressent le s fleurs. On ira dans ce château où des femmes écrivent, on ira dans le château, on boira le vin rouge dans des verres à pied, les jeunes hommes aux peaux douces et tendres cuisinent.
On ira au bord de la mer, là où dansent les vagues…
On mangera de la viande calcinée s’il faut, laissons faire…
On ira et mangera, nous sommes chanceux dans ce monde trouble.
Ils ne sont pas habitués au gros morceau de viande comme cela, ils jubilent dans la cuisine et tout le vin frais rosé, le vin du château où des femmes écrivent, les jeunes musiciens sifflotent, sirotent, les jeunes musiciens vont nous régaler.
Et il y a toujours un musicien avec l’oiseau en lui, il y a toujours un musicien pour séduire les femmes qui écrivent.

 
 

L’eau ruisselle sur ma peau, le tonnerre gronde, quelques gouttes sur le fleurs, je bois du thé au lait, elle boit du café au lait, on dort sur la lune, parle et rit, le chat nous arrache les cheveux et mange notre nourriture, on mêle les livres et les cahiers et toutes ces images du temps suspendu.
Je veux, je voulais arrêter d’écrire dans la mer, et je demeure indifférente aux remous de la vague, je reste stoïque, on ne m’y reprendra plus.

Et comme lui longtemps, comme lui avant, je surfe sur les crêtes des vagues et retrouve la belle liberté de l’amour infini, la liberté magnifique de la femme première qui aime comme elle désire.
Elle me raconte une pluie de roses la nuit, je suis nouvelle et différente, on emmêle les mots et les histoires, je dormirai dans son livre, elle s’éveillera dans le mien.

 



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